THEMES D’ECRITURE THERAPEUTIQUE

 

L’écriture sert de véhicule pour extérioriser un mal-être, une souffrance au même titre que la parole, la peinture, l’expression corporelle,etc.

Soulever un coin de voile sur son organisation psychique, entrevoir un début d’explication à un comportement inadapté ou apporter simplement un soulagement sont des objectifs modestes mais tout à fait intéressants dans une démarche de suivi psychothérapique.

J’ai trouvé très peu de documentation sur « l’écriture thérapeutique ». Il semblerait que cette technique soit davantage exploitée par des professeurs, des formateurs et de futurs écrivains pour développer les capacités de rédaction et d’imagination.

C’est pourquoi je me propose de présenter les thèmes d’écriture que j’ai pratiqués.

Même s’ils sont utilisables dans d’autres contextes, ils ont, dans le cas présent, une visée thérapeutique.

Certains sont empruntés à la littérature que l’on peut trouver sur le sujet, d’autres ont été créés pour répondre à une problématique particulière et commune aux participants. Dans tous les cas, le fil conducteur est la recherche et la compréhension de nos mécanismes internes.

Je souhaiterais que cet article fasse écho auprès d’autres praticiens. Chacun pourrait apporter ses propres réalisations ainsi que ses commentaires sur les thèmes utilisés afin de constituer une sorte de « bourse d’échange » pour tous ceux qui utilisent l’écriture thérapeutique. J’attends vos avis !

J’interviens dans une clinique médicale où j’anime des groupes de paroles et des groupes d’écriture pour les patients.

Les pathologies sont diverses ( dépression, trouble bipolaire, post-cures –alcool, drogues-,  bouffée délirante, …) mais restent « légéres ».

La durée moyenne de séjour est de 21 jours. De ce fait, les groupes proposés sont ouverts, ce qui permet à topus d’y participer mais empêche un travail suivi et un investissement dans le temps.

Ceci est davantage préjudiciable  au travail d’écriture qu’au groupe de paroles. En effet,l’écrit, à mon sens, nécessite un entraînement à l’écriture même, un détachement de certaines contraintes intellectuelles et matérielles et un lâcher-prise important  avant d’être rééllement un acte thérapeutique. Il est difficile d’atteindre cet état en 2 ou 3 séances ! Néanmoins, les patients participant trouvent des satisfactions dans cette prarique : libération d’affects, rencontre et échange avec d’autres patients, évasion, plaisir d’écrire, meilleure connaissance de soi, remémoration de souvenirs,…

 

Puisque les éléments du groupe changent souvent, il faut sans cesse proposer de nouveaux thèmes d’écriture permettant aux « anciens » de reprendre le fil de la séance précédente et aux « nouveaux » de découvrir ou de se familiariser avec cette technique.

Si j’étais……

«  si vous étiez un animal (ou un objet ou une marchandise), vous seriez…………..

Imaginez que vous êtes vraiment cet animal (cet objet, cette marchandise). Décrivez-vous, que faites-vous ,quelles sont vos qualités, etc. Pour quelles raisons avez-vous fait ce choix ? »

 

A la lecture de chaque production, dégager les traits caractéristiques, les qualités, les défauts de l’animal (objet, marchandise) choisi.

 

« Par quel mot ou expression pourriez-vous symboliser ce que vous avez écrit ? »

Faire ainsi ressortir ce qui est désiré par la personne.

 

«  Chacun est devenu l’animal (l’objet, la marchandise) choisi + son symbole ( don du père Noël !), qu’est-ce que cela va changer, apporter, enlever, empêcher, améliorer dans votre vie ? »

 

Des yeux et des oreilles

« Choisissez  un objet familier, chez vous, de préférence. Faites-vous une image de cet objet. Rentrez dans l’image : vous êtes cet objet. Que dirait-il de vous ? »

 

J’aime – je n’aime pas

« Faites la liste des choses que vous aimez et celle des choses que vous n’aimez pas. Sans trop réfléchir ni faire de grandes phrases, écrivez du plus insignifiant au plus « existentiel », dans l’ordre, dans le désordre, comme ça vous vient à l’esprit. »

 

Pour donner le « rythme », on peut lire le j’aime-je n’aime pas de Roland Barthes ou celui du prologue d’ Amélie Poulain (le film) ou n’importe quel autre, pourvu qu’il soit rapide.

Ce jeu, en général, amuse, détend. Néanmoins, il peut révéler une intimité que l’on ne souhaite pas partager avec les autres participants.

Quelquefois, on peut y trouver de grandes lignes directrices que l’on peut exploiter par la suite.

 

L’abécédaire

Un « classique » des jeux d’écriture.

Pour ma part, j’ai constitué un petit sac de lettres à partir d’un jeu de scrabble ( 1 lettre de chaque et en ayant éliminé le W,Y,K etX).

Le joueur n°1 tire une lettre dans le sac, la nomme, la garde. Tous les joueurs notent le mot associé à cette lettre qui leur vient à l’esprit. L’animateur demande son mot à chacun et le note.Le sac de lettres passe au joueur n°2 qui tire une lettre, la nomme, la garde, etc... jusqu’au dernier joueur.

L’animateur a donc un tableau qui ressemble à ça :

 

 

 

 

 

Denis

Bernadette

Brigitte

Maryse

André

L

B

T

G

N

lumière

Béatrice

thé

garçon

nounours

langue

baiser

théière

guépard

noël

lunettes

boucherie

tilleul

gourmandise

narcisse

loterie

bonheur

tumeur

garage

noël

lampe

bâche

toit

germination

nature

 

On récupère les lettres tirées et, parmi celles-ci, on en tire une au hasard. L’animateur dicte les mots relevés associés à cette lettre et demande de rédiger un texte comportant tous ces mots.

Tintin, thé ou tilleul ? La théière est sur la table. Sous mon toit, fais comme chez toi. Ne pense plus à tes ennuis, maladies et autres tumeurs. Repose-toi .

 
Ellipse: T
 

 


Exemple : tirage    

 

 

 

A mon avis, au-delà de trois tirages, l’exercice devient ennuyeux. On peut tenter de faire ressortir des élément communs aux deux ou trois textes constitués par chaque personne, ce qui donne matière à  réflexion et analyse.

Beaucoup de personnes tentent de « caser » les mots imposés dans un minimum de phrases (voire de lignes),  soit parce qu’elles pensent que c’est là le but recherché soit parce que le lâcher-prise important que réclame ce jeu leur est difficile.

 

Le professeur

« Vous rédigez la page 271 d’un manuel de médecine destiné à des étudiants.  Vous nommerez votre maladie (cherchez un nom fictif), vous ferez la liste des symptômes et vous en donnerez le traitement.»

 

Cet énoncé fait suite à ce genre de plaintes que l’on peut entendre en milieu psychiatrique:  « les médecins ne savent pas ce que j’ai.... Ils ne font rien....Ils disent que c’est (.X.) mais moi, je sais bien que non.... Si on savait ce que j’ai, on pourrait me donner les bons médicaments ! ...etc »

 

 

Le 100 %

Lorsque le mal-être envahit tout, indifféremment. Lorsqu’il se traduit par « j’en ai marre de tout » ou encore « je n’ai plus goût à rien » ou encore « tout va de travers », la fragmentation de ce mal-être est indispensable.

Dans un premier temps, demander à la personne de lister ses  problèmes ( s’il y en a beaucoup (et c’est souvent le cas), la personne sélectionne ceux qu’elle juge les plus importants ou les premiers de sa liste)

Les énoncés doivent être brefs, concis . Ils doivent concerner la personne.

Dans un second temps, demander à la personne quel pourcentage représente, à ses yeux,  chaque problème énoncé dans son mal-être général.(Il est parfois judicieux que ce soit l’animateur qui note ces chiffres et  non la personne concernée).

Faire le total des chiffres  donnés ; la plupart du temps, l’addition est supérieure à 100%.

Dans un troisième temps, demander à la personne d’équilibrer les pourcentages qu’elle a attribué à chacun de ses problèmes afin de totaliser 100%  juste. Elle devra donc

revoir ses chiffres à la hausse et à la baisse après avoir pensé à un début de solution .

Foule qui m’étouffe                                         10%

Pas assez vu mon père                         30%

Ponts coupés avec mon frère                           30%

Anxiété trop importante                                   75%

« Mystère » entourant le décès de ma sœur      75 % Séparation d’avec mon amie                            25%

                                                   total :      245%

 
Exemple :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Débuts de solutions envisagées pour diminuer les pourcentages :  

-         limiter les sorties aux heures ou jours où il y a beaucoup de monde

-         choisir des horaires « creux »pour faire ses courses

-         téléphoner à mon père

-         faire de la relaxation

-         etc

 
 

 

 

 

 

 

 

 


La liste est modifiable dans le temps. Certaines personnes la « réajuste » souvent, sont satisfaites d’en rayer certains items, en ajoutent d’autres qui demandent un re-calcul des autres items, modifient les chiffres attribués selon les événements, etc. Elles trouvent là un bon moyen de relativiser les choses et de ne pas se laisser envahir totalement par un « ras-le-bol » généralisé.

 

Le 86400

 « Votre banque,à partir d’aujourd’hui, va vous verser  la somme de 86400 euros tous les jours. Elle vous impose 2 règles :

-         vous ne pouvez pas reporter ce que vous n’avez pas dépensé au lendemain, vous devez tout dépenser dans la journée , ce qui reste est perdu

-         la banque peut arrêter ses versements du jour au lendemain, sans vous prévenir.

Dans ces conditions, qu’allez-vous faire de cet argent, comment allez-vous organiser votre nouvelle vie ? »

 

Bon exercice de mise en route, plutôt ludique. On peut observer qu’en général, les consignes sont détournées voire occultées , du fait de leur caractère inhabituel. Ce qui tend à prouver, une fois encore, qu’il n’est pas facile de sortir de ses propres modèles et que nous avons une propension naturelle à « accommoder » les informations dérangeantes par leur forme ou leur contenu.

Après que chacun ait lu sa production , dire que « chaque être humain a, chaque jour, à sa disposition cette somme, ce chiffre, de quoi s’agit-il ? » ( réponse : 86400 secondes représentent 24 heures)

 

Le prénom

Ecrire son prénom en majuscules.

Sélectionner la lettre que l’on préfère et celle qui ne nous plaît pas.

A partir de ces deux lettes, faire une colonne de mots trouvés par association d’idées (à quoi la lettre fait-elle penser, ce qu’elle évoque, ce qu’elle suggère)

Exemple :  à la lettre B ( appréciée) ont été associés les mots suivants : Babar, boule, fermé, Baccarat, bon dos, ronde, joufflu.

                    à la lettre I (non appréciée) ont été associés les mots suivants ; Iéna, sec, pointu, orgueil, rififi, amusant, pont de liane

 

Sélectionner dans ces deux listes le mot que l’on préfère et celui que l’on n’aime moins ou pas et leur associer d’autres mots.

Exemple :  au mot Baccarat (sélectionné comme +) ont été associée les mots suivants : brille, lustre, cube de cristal, Paris, salon, feutré, hôtel, baccalauréat, bagarre

                    au mot  sec (sélectionné comme  -)ont été associés les mots suivants : désert, piquant, terre, saucisse, teck, pirogue, Tintin, forêt amazonienne, tac, rixe.

 

Dans les quatre listes ainsi constituées, sélectionner quatre à six mots plaisants, riches de rêverie, de suggestion, poétiques ou métaphoriques et rédiger un texte comportant ces mots.

 

Lecture de chaque texte au groupe.

 

Suite possible 1 :

Chacun  choisit les expressions ou les passages de texte des autres qui plaisent particulièrement.

A partir de tous ces morceaux choisis, réaliser une « fresque » collective. ( plus facile à faire avec plusieurs paper-boards)

Suite possible 2 :

Revenir à son prénom et faire un acrostiche avec les expressions de son propre textes et des textes des autres participants.

Suite possible 3 :

Noter (sur un tableau ou un paper-board) les listes associées aux mots « négatifs » de tous les participants ( dans l’exemple ci-dessus, mots associés à « sec »). Choisir dans chaque liste, sauf la sienne, deux mots  ( s’il y a six participants par exemple, chacun aura choisi dix mots) et rédiger un texte.

Les mots « négatifs » pour certains ayant une toute autre valeur pour les autres, il est intéressant d’observer comment ces mots sont traités par eux.

 

Sentiments et émotions

Chacun son tour, un des participants tire une lettre et la nomme, les autres participants notent le sentiment ou l’ émotion qui est tout de suite associé à la lettre tirée.

L’animateur note tous les mots recueillis sur paper-board (ou les dicte).

« Avec tous ces mots, vous allez faire 3 tas : un premier tas avec des sentiments et émotions que vous connaissez bien, que vous utilisez, que vous manipulez avec aisance ; un deuxième tas avec les sentiments et émotions que vous connaissez peu ou pas ou que vous n’utilisez plus ; un dernier tas avec les sentiments et émotions que vous ne savez pas utiliser, qui ne font pas partie de votre « panoplie ».

……………………..

Dans les « tas » 2 et 3,  choississez les mots qui vous touchent le plus et écrivez à leur sujet : qu’évoquent-ils ? A quoi ou à qui sont-ils associés ? quelles images font-ils naître ? ».

 

On peut faire dessiner un bonhomme avec les sentiments et émotions donnés.

 

Exemples de calligrammes réalisés :

 

 

 


Les désirs insolites

Travail à partir du poème de Boris Vian, « Je voudrais pas crever ».

 

Reprendre la structure suivante :   Je voudrais pas crever…

Avant d’avoir connu…

Sans savoir…

Sans avoir essayé….

Sans avoir regardé…

En intégrant ses souhaits, ses désirs, ses souffrances, ses espoirs,….

 


Exemples de production :

 

Je ne voudrais pas partir

Avant d’avoir connu

Le bonheur, la joie de voir grandir mes enfants, d’être grand-père, de voir ma femme enfin heureuse

Sans savoir si j’ai tout fait pour mes enfants aient une vie heureuse, avec des petits enfants que je pourrais câliner

Sans avoir essayé de tout faire pour rendre ma famille forte et indestructible devant tous les déboires de la vie

Sans avoir regardé si autour de moi les gens sont heureux.

[…..]

Avant d’avoir goûté tous ces plaisirs, je demande à voir tout cela sans avoir spécialement envie de goûter à la saveur de la mort mais plutôt à la saveur de la vie.

 

[…..]

J’ai peur de la mer turquoise avec son sable blanc car je sais que mourir c’est se noyer dans cette eau où les poissons et les brins d’algue s’agitent.

Je voudrais pas mourir avant d’avoir usé ma bouche contre sa bouche,

Sans qu’on ait inventé les jours qui n’en finissent plus

On parle trop autour de moi et je ne peux plus me concentrer sur ton beau poème, Boris Vian

[…..]

 

 

Le « si j’étais » de Woody Allen

Woody Allen aurait dit : « mon seul regret dans la vie : ne pas être quelqu’un d’autre ! »

Alors, si j’étais    une personne célébre,          je serai ……………..

un  métier

une sensation, un sentiment

une phobie

un vice

un défaut

une qualité

un rêve

un gadget

un vêtement

une partie du corps humain

un élément (eau, terre, feu, vent,..)

une idée récurrente

une catastrophe naturelle

de la nourriture

une boisson

un film

si j’étais    une couleur                                  je serai …………..

 

L’énoncé doit être assez rapide, les réponses sont plus intéressantes si elles sont spontanées.

Chacun lit sa liste ,d’un coup, sans faire de commentaires sur ses choix. Les autres participants et l’animateur cherchent à dégager un fil conducteur, une synthèse, plusieurs orientations dans la liste qu’ils écoutent. Le groupe donne son ressenti sur chaque liste.

 

On peut proposer d’écrire un texte à partir des mots associés aux  « si j’étais » ou à partir des commentaires qui ont été faits.

 

Le sac à dos

(Démarrer l’exercice les yeux fermés facilite la sensation.)

«  Vous marchez depuis un bon moment, vous êtes fatigué. Votre sac à dos est lourd, trop lourd. Il vous scie les épaules, vous coupe le souffle et vous empêche d’avancer. Vous décidez de vous arrêter, de vous asseoir sur un rocher qui borde le chemin et de regarder le contenu de ce sac à dos si lourd. Vous retirez les objets un à un , vous les décrivez et vous les étalez devant vous. Vous vous apercevez qu’il n’y a pas que des objets !

Un bonhomme arrive alors que tout le contenu de votre sac à dos est étalé par terre. Il vous demande quels sont les quatre objets qui vous représentent le mieux et quels sont les quatre objets que vous  laisseriez avec plaisir sur le bord du chemin. Malheureusement, il est hors de question de laisser traîner ces objets, il va falloir vous débrouiller pour les éliminer, les transformer, les alléger comme vous pouvez. Comment allez-vous faire ? »

Ñ Attention aux mots employés dans la consigne : il faut que les participants comprennent bien qu’il faut sortir et étaler tous les objets dans un premier temps, qu’il ne faut pas choisir ou jeter (puisque c’est la suite de l’exercice).

Ceci m’est arrivé la permière fois que j’ai lancé ce « jeu » : les personnes avaient sorti de leur sac ce dont elles voulaient se débarasser, si bien que la deuxième partie de l’exercice n’a pu être donnée.

« sortez du sac…. » a été compris comme « retirez ce qui vous encombre »

 

Les mots fous

Chaque participant donne une lettre ou la choisit dans le  « sac à lettres ».

A partir de toutes les lettres énoncées, constituer un mot ou un sigle. En donner sa définition, son histoire, sa description,…

Exemple : lettres tirées : D - B - Z - M - A

Marie ® dambz : animal en voie de disparition, proche du lapin vivant en Sibérie, ……….

Pierre ® A.B.D.M.Z. : Association Des Bons Maris Zen

Denis ® AM(ou) D(e)Z(e)B : mirage du désert d’amour et de gentillesse………

 

(On peut faire la même chose avec des syllabes données au hasard et « articulées » entre elles.)

 

Faire trois tirages de lettres. Chaque participant donne donc trois textes. Chercher ensemble s’il y a un fil rouge entre les trois textes, ce qu’il y a de commun dans les descriptions, dans le processus de pensée, dans l’évocation des valeurs, etc

 

Par quel mot peut-on symboliser, synthétiser, résumer , compacter ce fil directeur.

« Si vous reconnaissez ce mot comme vôtre, que vous évoque-t-il, qu’avez-vous envie d’en faire? »

 

 

C’est moi le meilleur !

«  Ecrivez les plus grosses vantardises possibles à votre sujet »

Exemples de vantardises données :

 

Je suis le roi des cons / des menteurs / des conseils

Quand je passe devant, tous les CRS se mettent au garde à vous

Je suis un homme parfait, et même un peu plus

J’ai un corps d’athlète sans faire aucun effort

Je suis la reine du gâteau au chocolat

Je suis femme de général

 

Dans quel pourcentage ces vantardises sont-elles réelles ?

Souhaitées ou non ?

Embarassantes ou non ?

Utiles ou inutiles ?

 

Souvenirs (1)

1)     «  Décrivez un souvenir d’enfance désagréable, pénible, auquel vous pensez encore avec amertume »

Faire émerger les émotions, les valeurs bafouées, les colères liées à ces scènes.

2)     « Ré-écrivez ce souvenir en le modifiant par la vision actuelle, adulte que vous vous avez de la situation. Qu’auriez-vous aimé faire /être /avoir au moment même de ce souvenir pour qu’il soit moins désagréable ? »

 

Souvenirs (2)

« Rapportez un souvenir d’enfance où l’  « autre » a fait preuve de

Injustice / intolérance / méchanceté / bêtise / incompréhension / moquerie / incompétence / insouciance / manque de confiance / doute /  …. à votre égard »

«  Aujourd’hui, vous écrivez une lettre à cette personne, d’adulte à adulte »

 

Ne me demandez plus

Ecrire un texte en commençant par :

 « ne me demandez plus………..

« Je ne veux plus………… ;

«  Je demande qu’on m’aide à ………..

On peut faire un jeu de rôle avec  ce que les participants souhaitent changer.

 

 

 

La pyramide des ressources

Monter un échafaudage de 15 cm minimum avec une feuille de papier format A4  sans utiliser aucun ajout (colle, agraphe  ou scotch) pouvant supporter à son sommet un marron.

Sur l’échafaudage, écrire des qualités, des savoir-faire, des savoir-être  facilement lisibles.

Le marron doit être stable.

 

Exercice projectif où le marron symbolise la personne et l’échafaudage, les ressources sur lesquelles elle peut s’appuyer. L’animateur est seul juge des ressouces notées sur l’échafaudage, il peut refuser ce qui est écrit s’il estime que ce ne sont pas des ressources.

Exercice ludique, bien perçu par les participants qui comprennent aisément les liens qu’ils peuvent faire avec leur façon de fonctionner dans la vie en général.

 

L’échelle magique

(Pendant l’énoncé, les participants sont relaxés, yeux fermés)

«  Vous vous promenez dans la forêt. Il fait bon ,vous entendez les oiseaux dans les branches, ça sent les champignons, vous êtes bien. Marcher vous aide à réfléchir à votre vie, à vos soucis .Sur un des bords du chemin, se dresse un haut mur sur lequel est adossé une échelle un peu bizarre faite d’un matériau que vous ne reconnaissez pas. Cette échelle se compose de 4 barreaux. Sur le premier barreau, une étiquette. Vous lisez :« Si vous souhaitez savoir ce qu’il y a derrière le mur, vous devez rester sur chaque barreau de cette échelle environ 5 minutes, attendre et regarder. Si vous grimpez les quatre barreaux d’un coup, l’échelle se cassera et vous tomberez ».

Le mur a l’air de s’étendre sur des kilomètres et il est très haut.

Vous décidez de savoir ce qu’il y a de l’autre côté de ce mur.

Vous montez donc sur le premier barreau. Que voyez-vous ? Ecrivez tout ce qui vous passe par la tête jusqu’à ce que je vous arrête.

……………………..

(après trois ou quatre minutes)  vous montez sur le deuxième barreau, que voyez-vous ?

                                   ²                                     ²                  troisième barreau          ²

                                   ²                                     ²                  quatrième barreau, que voyez-vous ?

……………………            

Vous êtes tout en haut du mur. Vous savez maintenant ce qu’il y a de l’autre côté.

Vous avez le choix : rejoindre cette partie ou redescendre l’échelle du côté que vous connaissez.

Si vous décidez  d’aller de l’autre côté du mur, vous vous apercevez que vous êtes très très haut, très loin du sol. L’échelle ne servira à rien de ce côté du mur, elle est trop courte. Comment allez-vous faire pour descendre, pour aller de l’autre côté ?

 ( n’ oubliez qu’il y a un peu de magie dans tout cela !) »

 

Outre les descriptions, il est intéressant de noter ce que l’on ressent tout au long de l’exercice, y compris ( ou surtout) quand on ne veut pas franchir le dernier barreau ou qu’on ne souhaite pas franchir le mur ou qu’on se demande ce que l’on fiche là !